La police a procédé, début octobre, à l’interpellation de neuf personnes impliquées dans une affaire d’extorsion de fonds en bande organisée. Le réseau de malfaiteurs qui opérait dans les Bouches-du-Rhône et dans les Alpes-de-Haute-Provence comprend vraisemblablement parmi ses membres, la célèbre Aurélie Merlini, bien connue des services de police.
Une opération d’envergure pour mettre fin à un vaste réseau
C’est peut-être l’épilogue d’une enquête rondement menée par la police nationale pendant plus d’un an. En effet, tout commence quand, en 2015, les services de police sont alertés par le propriétaire d’un débit de boisson qui se dit être l’objet de menaces de mort de la part d’individus peu recommandables. Ces derniers veulent à l’époque, le contraindre à accepter l’installation de machines à sous à l’intérieur de son établissement. A défaut, il lui est exigé le payement de la somme de 30 000 euros.
Après enquête, les policiers de la région découvrent que le plaignant n’est que l’une des nombreuses victimes d’un important réseau de malfaiteurs qui sévit dans les environs de Forcalquier et Manosque, ainsi que dans plusieurs hameaux des Bouches-du-Rhône.
De nombreuses machines à sous et d’importantes sommes saisies
La longue enquête menée a permis de révéler que les malfaiteurs imposaient à leurs victimes, des propriétaires de débits de boisson en général, d’installer de façon clandestine, des machines à sous dont ils tiraient ensuite d’importants revenus chaque mois. Selon les chiffres communiqués par le procureur, la tournée mensuelle rapportait aux malfrats, environ 20 000 sur la douzaine de machines installées.
Lors de l’interpellation, les policiers ont d’ailleurs procédé à la saisie d’une somme de 50 000 euros en liquide, en plus de 65 machines à sous. Cinq véhicules font également partie des biens saisis lors de cette opération qui a tout de même mobilisé plus de 120 agents.
Aurélie Merlini parmi les personnes arrêtées
Au cours de leur conférence de presse conjointe, Eric Arella (directeur interrégional de la police judiciaire) et Xavier Tarabeux (procureur de la ville de Marseille) ont annoncé la mise en examen de neuf personnes et du placement en détention de cinq d’entre elles. Ils ont également annoncé une prise de taille en la personne d’Aurélie Merlini. Fille de l’ex-braqueur Daniel Merlini, la jeune femme de 31 ans serait en effet l’une des figures de proue du réseau, notamment dans les Alpes-de-Haute-Provence. Digne héritière de son père, lequel a été abattu en 2010, Aurélie Merlini est loin d’être inconnue des services de police. Pas plus tard qu’en avril dernier, elle avait en effet été condamnée à trois années de prison dans le cadre d’une affaire d’association de malfaiteurs datant de 2012. Mais les faits d’armes de la jeune trentenaire sont bien plus élogieux. Mise en examen pour la première fois à l’âge de 19 ans, elle avait, entre autres, été condamnée à trois années de prison ferme en 2014 pour détention d’armes et trafic de drogue.
Nouvelle condamnation en vue pour celles que certains considèrent comme celle ayant inspiré le personnage principal de la série française Mafiosa.